Met les Prout ou j’tue le chien!

J’suis un veint’che des plus tranquilles

Aussi plat qu’la plage

Avec Finnt’che tout est facile
Jamais un nuage
On vit dans un tout p’tit kot
Avec les gamins
On est les uns sur les aut’
Mais tout va très bien
Quelques fois j’lui dis…
Ça m ‘prend comme ça…
Souvent l’lundi dés fois l’mardi…

Refrain :
Eun deuze dri for !
Mets les Prout ou j’tue l’chien
Fin nom de qui !
Mets les Prout ou j’tue l’chien
Fin nom d’un chien !
Mets les Prout ou j’tue l’chien
Fin nom de qui !
Mets les Prout ou j’tue l’chien
Fin nom d’un chien !

J’ai une femme ‘y en a pas deux
Et c’est bien comme ça
On inventerait sûrement mieux
Si elle n’existait pas
Elle a une petite voix douce
Pour dire tout dix fois
Quand des fois elle part en prousse
Je résiste pas
Quelques fois j’lui dis…
Ça m ‘prend comme ça…
Le mercredi des fois l’jeudi…

Quand je rentre du boulot
C’est jamais direc’
j’vais boire une pinte au bistrot
dés fois j’lai avec
mais Finnt’che a du caractère
et si j’ai le snêke
elle me fait boire à l’envers
d’un coup un bon clèk
Quelques fois j’lui dis
ça m’ prend comme ça…
le vendredi des fois l’samedi…

Le dimanche j’vais à la péche
En mer devant St Pol
Pou’ l’plaisir d’être avec Néche
Bein qu’est c’qu’on rigole !
Il met la musique à fond
sur l’crampeut du bord
on est mieux qu’à sa maison
sur la Mer du Nord
et tous les deux
on chante en cœur
en amoureux

Pour que tu t’croyes à Paris plage

Je f’rai v’nir un bateau mouche

Et on danserait sur ses plages
Le ouchouchouche
Je f’rai v’nir des tonnes de sable a
Steur d’ouc’qu’on installe la foire
Tu bronzerais le long du ca
Nal exutoire

Main’nant’ je t’offrirai des roses
Plutôt qu’des bouquets d’klippers
Mais si j’faisais ça c’est cause
Qu’ça sent meilleur
T’auras des bons chocolats belges
Plutôt qu’des poignées d’corinthes
Tant mieux avec c’qui reste je
F’rai du podingue

Mais à driver jusqu’aux aurores
Jusqu’à avoir un m’tit flair
Dès fois même êt’ comme au re
Tour des « Corsaires »
Ca c’est sûr y’a d’l’abus su’
Tout que c’est tous les samedis
T’as raison je le f’rai plus
Tôt l’mercredi

Mais dire groseille à maquereau en
Voulant parler d’stèkebeilles
Ou dire tit nount’che en prenant
L’accent d’Marseille
Bein là t’as bien l’bonjour d’Pipit’
Ma fire t’as chaud à tes côtes
Si t’es pas heureuse ma m’tite
Tu vas aux pelotes

Refrain
Sur toi Finntche j’ai tellement un leuche
Que j’f’rai tout pour aller au neut’che
J’tuerais Peille et Meille si un jour
J’étais sûr d’faire un toureloure.

Dodt’lyne ça c’est une courageuse !

C’est pas qu’elle aime bien travailler, mais elle peut pas faire autrement

Son veintche, il la rend pas heureuse

Cause que lui il aime travailler mais il est fort fort fainéant !

Refrain :
Elle elle lave les carreaux sûr qu’tu l’as déjà vue
Elle fait des simagrées dans les vitrines d’la rue
Elle fait la danse du signe, toujours à pieds d’chaussette,
Avec une peau d’chamoix, un speut ou une lavette.

Avec sa copine euh d’ Coudekerque
Elles boivent des thermostats d’café et elles aiment bien faire les commères
Elles savent tout c’ qu’ i’ s’ passe à Dunkerque
Toutes ces femmes qui s’ trompent euh d’ mari tellement qu’elles ont la tête en l’air!

Dodt’lyne a d’ l’imagination
C’est pas qu’elle est complét’ment tiole, mais elle voit des bazars bizarres
Quand elle fait un speut euh d’ savon
Elle voit des arcs-en-ciel géants qui font l’ tour de la place Jean Bart.

Des fois sa tête elle part en voie
Au milieu de ses arcs-en-ciel elle voit les gens qui sont tout nus
Ou bien dés fois en pyjama
En pantoufles ou en gob sueur i’ s’ baladent comme ça dans la rue !

Un jour, i’ avait ‘cor Cô Pinard
Elle elle était en train d’l’aver les carreaux d’l’Impeccable Monsieur
Euh l’Cô i’ zieute sur un costard
Elle est tombée à la renverse cause qu’elle l’a vu en pitchebleu !

Depuis, sa tête fait du vélo
Elle dort avec un œil ouvert, on dirait une poule à Mio
Pour dire eud’ s’endormir eul soir
Elle suit les conseils à Pito et elle mange un suppositoire.

Y a ceux qu’ont des trombines à jouer du trombone

Dominique nique nique qui joue du sexophone

Mais aux dunkerquois on va pas faire croire
Qu’pour cette musique-là faut des années d’conservatoire

Refrain
A Dunkerque on est tous des musiciens
On a tous un p’tit truc qu’on en joue bien
On a tous un instrument
Qu’on gratte ou qu’on souff’ dedans
On a tous un manikrak qu’on mettra jamais au vul’bac

Y’a l’ami Denis qui joue avec ses castagnettes
Depuis qu’Jean Bernard a soufflé dans sa p’tite trompette
Quand au grand Pascal, c’est vraiment un as
Y joue du shaker comme si c’était des maracas

Y’a l’barbu à Saint Eloi qui nous joue LA DO RE
La bonne à ma mère elle c’est SOL FA SI LA SI RE
Tiens ça m’fait penser à c’vieux Co-Pinard
Qui jouait toute la gamme en sifflant des verres de Ricard

Y’a Raymonde qui joue des coudes quand elle fait son marché
Y’a l’aut’ sur la place Jean Bart qui brandit son archer
Et l’ami Pierrot qui est tellement tendu
Qu’ça fait du picking quand y gratt’ les poils de son cul

Solange bin c’est une fire,

C’est vrai qu’ t’aurais pu tomber pire.

Solange elle a du peute,
Toute la journée elle flèque des beutes.
Elle aime bien aussi se faire belle,
Son quatre heures est toujours nickel.
Tu la vois avec une wassingue,
C’est sûr’ment pas pou’ s’ batt’ en duel.
Solange elle a un frère,
Mais il est sûr’ment pas d’la côte.
Avec sa fêgu’ d’ potebèze, j’dirais qu’il est d’ Hondschoote.
On s’cotoie mais pas tous les jours,
J’aime pas trop sa m’tite gueule de boure.
Mais je sais qu’il aime bien la pinte,
I’ peut même n’en boire jusqu’à vingt.

Refrain
Alors laisse la leuler, laisse la leuler.
Laisse la rounquer, laisse la rounquer.
Laisse la leuler, laisse la rounquer,
Mais surtout la laisse pas choler.

Solange et sa m’tite sœur,
C’est un peu le zwintche et l’ blecktche.
Toujours ensemble mais,
Casin ascendant clottebreak.
Eu’ l’ sam’di elle font des réunions,
TUPPERWARE ou alors PICON.
Et là bin l’ plus heureux c’est moi,
Vu qu’ y a des fires plein la maison.
Solange elle a une mère,
Mais là vraiment c’est pas facile.
Elle est couleur genièvre,
Cause que son foie habite près d’ LILLE.
Elle est bien, mais pas très subtile,
On peut dire limite du débile.
Mais complimenter sa belle mère,
Vous voyez comme c’est difficile.

Bien sûr qu’elle a un père,
Et lui il est bon comme du pain.
Quand i’ t’ regarde d’ travers,
Tu dirais un peu Jean GABIN.
Pou’ sa mort il est bien embêté
Usinor, ça l’a laminé.
Il a tell’ment d’amiante,
Qu’i’ peut pas s’ faire incinérer.
Mais nous on est fin bien,
Dans not’ petit coin de St Pol.
On, s’aime c’est pou du vrai,
Dans un m’tit noucktche en entresol.
I’ pleut des fois noir ou orange,
Ça fait d’ la couleur et ça change.
Alors on ouv’ le parasol,
Nous v’là su’ la Costa Del Sol.

Refrain :

On va boire une petite pinte au café d’à côté
au café d’à cô cô au café d’à té té au café d’à côté 4, 9, 12, 13, 11.
On va boire une petite pinte au café d’à côté
au café d’à cô cô au café d’à té té au café d’à côté.
On va boire une petite pinte au café d’à côté
au café d’à cô cô au café d’à té té au café d’à côté.
On va boire une petite pinte
On va boire deux petites pintes
On va boire trois petites pintes au café d’à côté ! 9, 12 !

On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car la servante qui est rousse
a une jolie frimousse
et de fichus mollets
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car son jupon s’retrousse
et on peut entrevoir ses p’tits endroits cachés
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Au café d’à cô cô Au café d’à té té Au café d’à côté
On va boire une petite pinte
On va boire deux petites pintes
On va boire trois petites pintes au café d’à côté ! 9, 12 !

On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car la fleur qui y pousse
Est pas copain d’ la rousse et d’ la maréchaussée 4, 9,12, 13, 11
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car on s’y fait pas d’mousse
On y flanque le tocard sans s’y faire épinglé.
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Au café d’à cô cô Au café d’à té té Au café d’à côté
On va boire une petite pinte
On va boire deux petites pintes
On va boire trois petites pintes au café d’à côté ! 5, 12 !

On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car le patron en douce
Vous file la petite rousse
Pour la demi-journée, 4, 9, 12, 13,11
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Car cette nana si douce
Est notre femme à tous
Et on n’est pas roulé.
On va boire une petite pinte au café d’à côté
Au café d’à cô cô Au café d’à té té Au café d’à côté
On va boire une petite pinte
On va boire deux petites pintes
On va boire trois petites pintes au café d’à côté ! 5, 12 !

Tchaca tchaca tchaca tchac
A tchaca tchaca tchac TIC TAC
A tchaca tchaca tchac
A tchaca tchaca tchac
A tchaca tchaca tchac
Tzim boum !

Tchaca tchaca tchaca tchac
A tchaca tchaca tchac
A tchica tchica tchac
A tchica tchica tchac
A tchica tchica tchac

Refrain :

Si tu mets ta tête dans les étoiles

La belle mère à Michel
Rrhô elle porte bien son nom
Elle a tellement d’catrols qu’elle en oublie les noms
Ils ont tous une gamelle de croquettes à croquer
Des poufs pour faire des slapches qui durent toute une journée
Et elle claque tous ses sous
Pour élever ses matous
Au lieu de prendre un stroterace qu’elle appelerait Milou !

Refrain :
Ouaih t’sais c’qu’elle dit avec son air ?
Ouaih t’sais avec son air !:
« Gamin ! Un chien d’aveugle en fait
ça coûte les yeux d’la tête !
un chien d’manchot adroit
ça coûte un bras !
Un chien d’cul d’jatte en laisse
Ça coûte la peau des fesses,
Un chien à sa Mémère
Bein ça coûte pas moins cher ! »

J’voudrais m’réveiller morte !
C’est ce qu’elle a dit l’aut’ jour,
Cause qu’ils avaient déchiré tous ses abajours.
C’est fort rare qu’elle s’emporte
Mais là c’était l’pompon
Ils avaient tout r’tourné du sol jusqu’au plafond
Depuis elle tousse beaucoup
Et elle boit comme un trou
Matin, midi et soir un verre de sirop pour matou

Ça stinke van de peste !
Ça sent la pisse de chat
Jusque sur son balcon c’est comme en d’ssous d’ses bras !
On sait pas dire d’où d’est c’que
Qu’on peu prendre un peu d’air
Faut v’nir avec son speute qui sent bon les waters.
Un chat c’est fort malin
Ça pisse bien dans les coins
Eul pire c’est quand elle passe son dwuele, ils lui font une vie d’chien !

Refrain

Soleil dans les bouchons

On a l’avantage du camion,
On plane sur la mêlée
Les yeux dans l’auto d’à côté.

Dans ce petit monde arrêté
Quantité d’indispensables
Se jettent sur leur portable,
Quel plaisir d’être indiscret,
De se mettre à rêvasser
De la souris qui s’assoupit
Dans son Austin Mini,

On s’amuse à pas s’faire chier
En taquinant du vacancier
On fait du gringue à leur pépée
Dans cette danse du cafouillage
On voit le sens du partage
Certains diffusent dans les potards
Un concert de Jean Michel Jarre.

Un gentil coupe d’amoureux
Se bécote à qui mieux-mieux
La vue n’est pas dégueu,
Dans une caisse non climatisée
Les gamins sont énervés
Il faut redémarrer
Les bonbons collent au papier.

Un papi fait son kéké,
A bord de son Audi TT
C’est du racolage passif
Pour ce vieux beauf démonstratif,
Au volant d’une grosse berline
Un homme trifouille dans sa narine
On lui chante aussitôt à tue-tête :
« et elle avait et elle avait, et elle avait des crottes dans son nez ! »

On fait chuter la moyenne
Ça fait deux heures qu’on roule
Au pas au pas au pas…

Alors on attaque l’ascension
D’un pic de pollution
On sait si on manque d’air
Qu’il y a les infirmières
Voilà c’qu’on a compris
En écoutant la radio
On entend Sansevérino
Qu’est jaloux des types en moto

Dans les embouteillages !
On est sur un nuage !
Dans les embouteillages !
Sur le goudron la plage !
Dans les embouteillages !
On est sur un nuage !
Dans les embouteillages !
C’est 100% matage.

Refrain :

Si tu mets ta tête dans les étoiles

Pour Chanter l’Islande et puis Jean Bart
A genoux, bras levés tu partages
Ton amour, ton dégout dans les larmes
Si tu mets dans ton cœur toutes les armes
Pour vider oublier cette année
C’est Carna, ouaih gamain ce vacarme
Qui te fait chanter rire et pleurer.

Si tu sens qu’tout i’ part en vrac
Qu’ même à toi tu racontes des cracs
J’ connais un bon médicament
Juste 3 jours i’ dure l’ traitement
Un clêtche même un sac à patates
Et surtout regarde bien les dates
Que tu sois tiole ou deckeneuze
Le remède c’est les 3 joyeuses.

Et si Raymonde elle te fait chier
Que par l’balcon elle va valser
Alors repense au jet d’ z’ harengs
Et mord dans ses tetches à pleines dents.
Si elle est toujours pas calmée
Mets des corinthes dans ses trous d’nez
Et fait la cuire comme un podingue
Avant d’ dev’nir complètement dingue.

Si au boulot c’est la pagaille
Qu’ tu les foutrais bien à la baille
Fais leur bouffer leurs crottes de nez
à ces cazins formatisés
Dis toi qu’ Dimanche bein ce s’ra plein
De clêtches, de plumeaux, de pépins
Dans les rues, su’ la place Jean Bart,
Observe bien dans les regards.

Ca fait asteur quarante ans passés

Que dans toutes les bandes à tous les bals

On vous voit bras d’sus bras d’sous driver
Dans vos manteaux en poils de trou d’balle
Toi calemadame au potebèze
Lui popecholée les tèt’ches à l’air
Vous passez partout à vot’ nénèse
Toujours bien polis jamais vulgaires

Refrain :
Allez lève toi Peille t’auras bien du leut’che cette année
Allez lève toi Peille et dépêche toi de t’maquiller
Enfile ton clet’che Peille, Fonche Cadeule i’ va sonner
Ecoute la bande c’est commencé

On vous attend dans toutes les chapelles
Moudre elle ouvre elle dit v’là les matantes
Vous vous entendez comme deux noreilles
Quand il a fini toi tu commences
Que vous pintiez chez des ript’che-rapt’ches
Champagnisiez chez des gros menheers
Lui i’sort toujours un treutelapt’che
Et fait des canards dans tous les verres

Refrain :

Vous avez l’peute de jeunes kaillelopres
Quand vous v’là partis rien vous arrête
Quand i’n’a un qui s’sent fort vieux y’a laut’
Pour rappeler qu’c’est vous les rois d’la fête
A vous deux ça fait d’jà bien une tonne
D’confettis qu’vous avez avalée
Attends là y’a l’téléphone qui sonne
C’est l’gamin à Fonche qui vient d’appeler

Non non non Peille t’auras pas du leut’che cette année
Non non non Peille c’est pas la peine de t’maquiller
Remballe ton clet’che Peille Fonche i’ va plus jamais sonner
Pour toi la bande c’est terminé.

Frère d’la côte

C’est pas d’ma faute

Si t’es pas r’v’nu
Comme c’tait prévu
Moi j’suis qu’la mer
J’suis pas ta mère
j’suis qu’ton ennui
j’suis qu’ton envie.

Refrain :
Qu’est ce que t’as fait pour pas revenir ?
En Islande t’as trouvé les bras d’une fire
Elle doit être belle comme un empire
Ou sorcière à sucer comme un vampire

Frère d’la côte
tu sais qu’ton cote
Il a b’soin d’toi
En d’sous son toit
Y a l’ T’ti Louis
Qui pète la vie
C’est tout son père
Il aime la mer

Frère d’la côte
T’en a vu d’aut’es
Des aventures
Dans la mature
Des grains des gros
T’as eu ton lot
Mouillé ton sort
Pas loin d’la mort

Frère d’la côte
Mouche ton snote
Y a sur le quai
Une palenquai
De juzinaerts
Grands comme des phares
Plein de souv’nirs
Et prêts à rire !

Refrain :

Titad’sable Vandeplout est devenu millionnaire !

Pas avec son boulot, eh, il est pas notaire !
Il a touché le gros lot à loterie du bistrot
En jouant le luméro (bis)
Luméro d’série du pot (bis)
de sa mobylette Ciao.

Lui qui a toujours jamais eu d’ chance,
Et ça d’puis qu’il est né tout p’tit
Une heure après sa naissance
son père i’ s’rapp’lait même plus d’lui !
à cause qu’il est né aussi noir
Que son père il est blanc baignoire
C’ jour là ça a vraiment mis l’ doute
Dans l’tit ménage des Vandeplout !

Lui qui comptait tous ses dimanches
Tout ça pou’ t’nir jusqu’au samedi
Fallait marquer ça d’une bière blanche
Quand lui il avait un radis !
il était fort fort ript’che rapt’che
et v’là qu’il est riche à millions
Su’ qu’i va s’prendre une sacrée dache
Et puis faire la noce à Mion !

I’ plaisait pas vraiment aux fires
Qui aimaient pas son crommeneuze
Et sa grand figure de croumire
Lavé comme un creuteneuze
Bein Voilà qu’là il est en route
Beau et fier comme à la ducasse
Avec une côt’che d’ la redoute
en maillot d’bain à deux places

Une question que nous on s’demande
Qu’est c’qu’il à fait d’sa mobylette ?
Avec ses décalcos d’la Bande
Et ses cent millions d’ kilomet’s.
J’ le r’vois encore avec son bol
Sur sa tête dans les rues d’St Pol
Maintenant il a une grosse moto
Avec des sacoches en croco !

Quand qu’ma femme est ouredeule

Qu’d’ici Bergues elle fait la gueule

Pour détendre l’atmosphère
Je chante et c’est clair derrière !

Refrain :
« El punto de la rivière kouakwaï, el punto de la rivière kouakwaï ,
el punto de la rivièra, de la riviera riviera kouakwaï !
Et va laver ta moule à l’estacade !
Va laver ta moule à l’estacade,
Va laver ta moule à l’estacade
Et va laver ta moule à l’estacade ! »

Quand qu’ma femme est couacazin
Qu’elle prend la mouche pour un rien
Plutôt qu’dire un mot d’travers
J’ prends mon teutre et j’ joue cet air !

Quand qu’ ma femme a pas l’moral
Qu’elle fait sa bouche en trou d’bal
Pour lui r’donner un peu d’peute
J’ remets cinq francs dans l’ crampeut !

Sentir Usinor digue du breack

Snustre pour des bons z’harengs pecks

T’es bien à Dunkerque
La tête pleine de chanson d’ Carna
Le Leughenard qui penche vers toi
T’es bien Dunkerquois
Voir Syracuse comme Wispelaere
Vendre aux enchères un Juzynaert
Pour sûr que t’es un enfant d’ Jean Bart !

Au coin d’la rue acheter des specks
Dans tous les bistrots faire des clecks
T’es bien à Dunkerque
Louer un kiosque en plein Carna
Su’ la Place Turenne pourquoi pas ?
T’es bien Dunkerquois
Monter parfois en haut du phare
Pour voir un beau bateau qui part
Pour sûr que t’es un enfant d’ Jean Bart

D’mander du Potje au lieu d’un steak
Prendre du podingue après les crêpes
T’es bien à Dunkerque
Aller au neuche derrière l’ sana
Monter chanter chez Chatroussat
T’es bien Dunkerquois
Vomir dans l’ canal exutoire
En rentrant du bal des 4 z’arts
Pour sûr que t’es un enfant d’ Jean Bart

Remplir ton poucre avec des blekt’ches
Refuser d’vivre à Pitchepeck
T’es bien à Dunkerque
C’est un v’lours même quand c’est d’ la soie
Tu dis « c’est dingue ! » quand tu la vois
T’es bien Dunkerquois
Du zuteboum plein ton placard
Etre au départ place de la gare
Pour sûr que t’es un enfant d’ Jean Bart

Faire un golf su’ l’ancien mespleck
Avoir son krope mais faire avec
T’es bien à Dunkerque
Dire qu’ les Anglais tu les aimes pas
Avoir plus qu’un oeil dans l’ rata
T’es bien Dunkerquois
Faire un gros zotche à Delebarre
Même si « Sarko » c’est ton panard
Pour sûr que t’es un enfant d’ Jean Bart.

Quand qu’ j’avais des ludres, j’voulais courir à pitche-bleu.

Pour pas qu’j'les enlève, Peille je m’souviens f’sait ses gros yeux.

Dans ma barboteuse, j’croyais bien qu’j'étais dans du smout.
On peut dire que j’avais déjà une culotte à prouts.

Comme j’étais l’cadet d’une famire un peu ript’che-rapt’che.
Qu’mon frère usait tout, j’héritais d’ses sacs à patates.
Pour les pantalons qu’chaque jour i’r'vait ses g’noux en croutes.
Moudre elle coupait l’bas, j’drivais toujours en culottes courtes.

Un soir moudre elle m’dit : « Tit Nountche tu vas êt’ rien qu’ça beau.
Je viens d’recevoir des clet’ches y’en a tout un lot,
D’la part d’ton cousin fort éloigné vu qu’il est suisse. »
L’premier brouck que j’mets bein i’ s’arrête au bas d’mes cuisses.

Alors morts de rire, j’essaye une chemise couleur preut
J’avais l’air d’un bostekope croisé avec un beute.
C’est comme ça qu’on s’est rendu compte et ça on l’savait pas
Bein qu’un suisse c’est bien moins bien foutu qu’un dunkerquois,

Refrain

Mais asteur, j’ai un clet’che à moi, du cousu main
du sur mesure, un vrai v’lours d’Amiens.
Toi tu vas m’dire : « Pourquoi y’a des trous n’dans ? »
Bein c’est pour qui m’va comme un gant.

Je vais vous parler de Tiroc

Tout entier taillé dans un roc
Déjà bout’che cadeule aux cours d’bébé nageur
tout le monde il l’appelait l’ bébé déménageur
il savait faire des reups comme vingt piliers d’ bistrot
‘ y avait même pas besoin de taper dans son dos.

Refrain :
Tiroc et Rolmops !

Il est né dans les blocs italiens,
Bercé par des Castors musiciens.
Il a fait sa carrière dans la magistrature
Mais d’ l’ aut côté d’ la barre les études sont moins dures
L’ premier cambriolage de la caisse de Prisu
Il a fait figueman, tout l’ monde i’ l’a r’connu !

Un jour il a marché dans l’amour.
Il était just’ sorti fair’ un tour.
Il a croisé les oeils d’une vendeuse de carlets,
Qu’tout l’monde appelle Rolmops, c’est sa spécialité.
Il a senti son cœur tout d’un coup devn’ir deule.
Il a fait mine rien en r’montant son paleule

Ça a changé sa vie de tout au tout.
Main’nant Rolmops elle l’appelle Tilou.
Il va plus en prison sauf au Monopoly,
C’est la faute à pas d’ chance, et c’est plus fort que lui !
Asteur ils vivent heureux dans l’bocal à Rolmops,
Elle elle vend ses poissons, et lui bosse à la C.O.P.S.

Sur l’Elisa c’est des sacrés gaillards

Ils vont tout droit pour quitter l’Leughenaer

Mais le soir quand ils nous reviennent au port
I’s’croyent obligés de tirer des bords.

Refrain :
Ah c’qu’ils sont beaux les loups d’mer
Quand ils sortent en mer
Mais il y en a qui sont jolis garçons
Quand ils reviennent le soir au ponton.

Wartche c’est sûr a l’nez pour faire des frets
Ca il s’est pas fait avoir par ‘Tit Fret
En lui rachetant un moteur pour sa coque
Ca fait vingt fois qu’il revient à la remorque.

Deconinck lui c’est l’cador des concours
Il dit qu’sa femme elle fait très bien l’amour
Mais s’il pêche des bars comme des bourebrots
Bein c’est qu’elle va au neut’che avec un aut’.

Sur les épaves tu peux pas t’en passer
D’ »Crotte à mon œil », avec son moche crochet
Quand ‘c’qu’on a perdu tous nos snacks au fond
Il lance sa main et ça fait un hameçon.

Sûr qu’des poissons i’n’a plus comme dans l’temps
Qu’même au scapnèt’che on en sortait des cents
Mais si qu’on r’vient à la reute eud’doguettes
Au moins on chope toujours une belle casquette.

Tous les ans c’est un peu compliqué

Il faut regarder le calendrier
Le mardi gras c’est toujours un mardi
Bein on s’ra bien l’jour qu’ça tombe un lundi !
On s’organise et bein pour être fin prêt
On calcule bien pou’ ses congés
On fait un pouncre c’est comme pour les vacances
Mais c’est bien mieux, c’est vrai quand on y pense !

Refrain :
On est déguisé en Zaza
En Zoulou en Za’ ou Zazous
On est noir ou blanc en couleur
On est keur à chanter par choeur
Que bonheur que du bonheur
Y’ a plus rien qui va mal asteur
On fait la Bande
On fait la Bande
On fait la Bande tous les dimanches
De Dunkerque à Coudekerque Branche !

Avec Guit’che un jour on s’est trompé
On a tourné du mauvais côté
On a fait Malo c’tait bien un dimanche
Mais c’Dimanche là, la Bande était chez Stanche.
Sur la digue on a croisé qu’des belges
On s’rait crus sur la digue des anglais
Pas d’masquelour pas d’musique got’Vordeck !
Bein non c’était l’jour d’la Bande de Dunkerque !

Quand la Bande passe ‘y a la rue qui s’parfume
D’ parfums fins plus forts que tous les rhumes
Un doux mélange de sent-bons et d’odeurs
D’soupline d’ d’sous d’bras d’masqueloures en sueurs
La grande Lilli qui sent le patchouli
Prés d’son cousin qui sent l’picalli
L’rolmops poivré et le parfum à moudre
Et les belles mères qui ont bien mis d’la poudre

Tout c’qui est banal ça devient anormal
Y a rien d’normal à Carnaval.
Y a tout Dunkerque tout d’un coup qui est heureux
Grands gros m’tits maigres, tout l’monde est amoureux
Bien sûr tu vas tomber sur un cazin
Qu’ est pas content à cause que tout va bien
Alors tu fais surtout pas du cas d’lui
C’est pas l’dernier qui a rien compris d’la vie !

Lui i’ dit qu’il est con

Contre tout c’ qui s’ dit pas

Lui i’ dit qu’il est beau
Beaucoup trop c’ qu’il est pas
Puis i’ dit tout c’ qu’il é-
Tait avant c’ qu’il fait l�
Vie fait que c’est ainsi
Qu’il fut un jour pas là.

Un matin il s’habille
De clown ce clet’che là
Lumière soudain qui brille
Dans les jeux d’un carna
Val des roses qui s’envole
Et retombe en ses bra-
Queurs de cœurs et finit
Toi ni moi en couleurs.

De chapelles en chants son
Pense Wispeul est écrit
Tôt ou tard sur l’ardoise
Des rencontres d’eau de vie
De la bière à la mousse
Tâche de faire pour un bien
Heureux derrière ton masque
Où tu ne caches rien.

Puis il emplit son verre
De mer et d’autres sens
Dév’ loppés, outrageux
Me reconnaîs en ça
Dépendance de ces pas
Qui me guident vers la transe
Du bonheur qui fait que
Ça y est…je ne pense pas !